Photo: Action Boréale
Durant 10 ans les Québécoises et les Québécois de toutes les régions se sont concertés, ont fait des concessions plus que difficiles pour finalement arriver, en 2020, à des consensus pour viser à protéger des parties importantes et représentatives de tous les écosystèmes du Québec. Et ainsi, respecter la parole donnée par le gouvernement, à l’internationale, en faveur de la sauvegarde de la biodiversité afin de compléter son réseau d’aires protégées. L’héritage pour les générations futures.
Fin décembre 2020, coup de théâtre, le ministre Dufour, responsable des forêts, avec la complicité de celui responsable de l’environnement, Charette, décident de renier leurs paroles et retirent, sans justification, les 83 territoires consensuels, équivalant à 20 000 km2 proposés par la population située au sud du 49e parallèle.
Juin 2022, à moins de 4 mois des élections, le ministre de l’Environnement nous annonce en grande pompe qu’il vient ajouter 2 000 km2 comme nouveaux territoires à protéger. À peine 10% de ce qu’il avait usurpé en 2018.
Le pire ce n’est pas le mépris exprimé par le gouvernement qui est dur à encaisser, c’est plutôt de voir des groupes de conservation du sud du Québec applaudir cette comédie tragique.
Nous à l’Action boréale, nous n’applaudirons jamais à de tels stratagèmes électoralistes, même en échange de subventions alléchantes. On préfère garder nos bons nerfs.
Henri Jacob, président.